Text aus dem Hauptfenster in Zwischenablage kopieren

Fueillet. xxxv
42
nore les saiges: assin quil puisse scauoir: re⸗
43
coit les choses et ensuyt ce parquoy sa sapien
44
ce croisse. Mais la flutte donne au fol doulx
45
soulas: et na cure du son de la harpe: ne se
46
delecte point aussi en cordes doulces et mo⸗
47
dulantes. Et ne plaist iamais rien plus a
48
vng baston crespe ou fleute rustique cest
49
assauoir la muse dung bergier. et ne souffre
50
iamais vng fol que aucun luy baille mini
51
stre ou donne sainctz enseignemens que au⸗
52
cun le corrige ou admonneste. Et de la est
53
fait que la grande et ingente compaignie
54
des folz croist tousiours par tout trop et oul⸗
55
tre raison. Parquoy fol mauuais ie te prie
56
aprens qui tu es. Tu scais bien que tu es
57
homme mortel et caducque engendre et fait
58
du limon et ordure de la terre compose de cen
59
dre et de pourete. Toutesfoys ame clere et
60
pure te est donnee auecques iugement de
61
raison:par laquelle les bestes brutes dif⸗
62
ferent de nous. Mais tu qui portes folz
63
precordes tu romps les beaux dons et pri
64
uileges de raison. Car vng fol qui ne
65
fait rien que a son entendement et sans con
66
seil monstre bien quil est trop irraisonna
67
ble et que le don de raison en luy est perdu.
68
O fol homme pourquoy te vante trop
69
ta puissance mortelle/ ta noblesse/ ta belle
70
face/ ta ieunesse/ et beaulte. Pourquoy te
71
extollent tes richesses et les membres de
72
ton corps qui te baillent dommaige et
73
nuisances. Considere que Iob dit que le
74
saige seul est plus riche et plus fort que tous.
75
Pourtant oy le et ensuy. Et mieulx te
76
vault se le prudent te corrige que aultre⸗
77
ment: et que vng fol te blandist et flatast
78
par maniere de mocquerie. Et est homme
79
eureux qui porte crainte en son cueur et
80
doulcement des ses ieunes ans recoyt en
81
seignemens et doctrines: parquoy il est
82
plus enclin a aymer dieu.
¶Des inscauens et folz medicins.
1
¶Aultre satyre par laquelle sont reprins
2
les folz qui se disent et contrefont les me
3
decins et si ne congnoissent que cest de
4
corps humain de la nature des herbes et aul
5
tres medecines parquoy ilz sont mocquez et
6
desprisez de gens congnoissans. Dont dit
7
le prolude. Qui sefforce donner aux mala⸗
8
des tremblans sante et en eulx essayer lart
9
de medeci ne: et toutesfoys de sa main non
10
enseignee il ne les scait medeciner: car il est
11
sans art et si ne scait les forces de nature et
12
les herbes: il est mocquable fol et ridicule
13
demeure. Et de ceste follie oultrecuidee
14
aduient souuent que plusieurs simples gens
15
qui se fient a iceulx folz medecins se trou⸗
16
uent mal et en meurent. Dont met lescriptu
17
re. Iacoit que au medecin la venue de mor
18
talite ne doyue point estre imputee. Tou⸗
19
tesfoys la faulte de son experience est anom
20
bree auecques la culpe quant il luy donne
21
medecine nuisante: ou quil ne luy baille pas
22
a heure et a temps. Et pourtant aux mede
23
cins seullement appartient et est droit de
24
occire vng homme sans pugnition. Pour⸗
gw5065_069_providence_f5r
47
Nil magis
vsque placet
etc.

68
Quid tua
te nimium ia
ctat. etc.

6
Artem qui me⸗
dicam tremu
lis. etc.

16
Licet medi
co euentus. etc.