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- Paratext 1: La nef des folz du monde
- Paratext 9: ¶Le prologue du translateur de ce present liure de latin en francoys selon la lettre.
- Paratext 19: ¶Lexcusation du translateur qui laisse au cunes choses mises ou commencement du liure latin pour venir a la matiere principalle de son liure.
- Paratext 17: ¶Le prologue de maistre Iacques locher qui composa ce liure de suysse en latin .
- Paratext 18: ¶Le translateur.
- Paratext 20: ¶Largument.
- Kap. 1: ¶Des liures inutilz.
- Kap. 2: ¶Des bons conseilz.
- Kap. 3: ¶De auarice et prodigalite.
- Kap. 4: ¶Des nouueaulx ritz et nouuelles cou stumes.
- Kap. 5: ¶Des anciens folz.
- Kap. 6: ¶De la doctrine des enfans.
- Kap. 7: ¶Des raporteurs detracteurs et li tigieux.
- Kap. 8: ¶De non suyuir bon conseil.
- Kap. 9: ¶Des meurs incomposees.
- Kap. 10: De lesion damitie
- Kap. 11: De contempner lescripture
- Kap. 12: ¶Des folz impourueuz.
- Kap. 13: ¶Damour venereuse.
- Kap. 14: ¶De ceulx qui pechent sur la miseri⸗ corde de dieu.
- Kap. 15: ¶Des folz faisans les edifices.
- Kap. 16: ¶Des yuroignes et gloutons.
- Kap. 17: ¶Des richesses inutiles.
- Kap. 18: ¶Du seruice de deux maistres.
- Kap. 19: ¶De trop parler.
- Kap. 20: ¶Lautruy trouuer et ne le rendre.
- Kap. 21: ¶De ceulx qui corrigent les aul tres et eulx mesmes pechent.
- Kap. 22: ¶De concion de sapience.
- Kap. 23: ¶De iactation et confiance de fortune.
- Kap. 24: ¶De trop grant curiosite.
- Kap. 25: ¶De prendre a credit.
- Kap. 26: ¶Des petitions et veuz inutilz.
- Kap. 27: ¶De lestude inutile.
- Kap. 28: ¶De ceulx qui parlent contre dieu follement.
- Kap. 29: ¶De aultruy dire iugement.
- Kap. 30: ¶De ceulx qui se chargent de plusieurs benefices.
- Kap. 31: ¶De ceulx qui different de iour en iour eulx amender.
- Kap. 32: ¶De ceulx qui veullent garder femmes.
- Kap. 33: ¶De adultaire.
- Kap. 34: ¶Des consultations trop apertes.
- Kap. 35: ¶De courroux qui procede de petite cause.
- Kap. 37: ¶De la mutabilite de fortune.
- Kap. 38: ¶De limpacient en maladie.
- Kap. 39: ¶Des consultations trop apertes.
- Kap. 40: ¶Comment on doit estre saige par lexperience du mal quon voit faire aux folz.
- Kap. 41: ¶De non auoir cure des detractions et vaines parolles dung chacun.
- Kap. 42: ¶Des subsannateurs calumpnia teurs et detracteurs.
- Kap. 43: ¶Du contempnement de la ioye eternelle.
- Kap. 44: ¶Du tumulte et parlement qui ce fait en leglise.
- Kap. 45: ¶De ceulx qui senclinent de leurs vouloirs a souffrir mort.
- Kap. 47: ¶De la voye de felicite et peine ad uenir des delictz et pechiez perpetrez.
- Kap. 49: ¶Du mauuais exemple des plus grans.
- Kap. 50: ¶De voluptuosite corporelle.
- Kap. 51: ¶De ceulx qui ne peuuent celer leur secret.
- Kap. 52: ¶De celluy qui espouse femme pour ses richesses et auoir.
- Kap. 53: ¶De enuie.
- Kap. 54: ¶De limpacience de correction.
- Kap. 55: ¶Des inscauens et folz medicins.
- Kap. 56: ¶Du doloreux depart de la puissance du siecle.
- Kap. 57: ¶De predestinacion.
- Kap. 58: ¶De oublier soymesmes
- Kap. 59: ¶Du vice dingratitude.
- Kap. 60: ¶De soy mesmes la plaisance
- Kap. 61: ¶Des dances ioyeuses et salta tions qui se y font.
- Kap. 62: Des aubadeurs ioueurs dinstru mens et coureurs de nuict.
- Kap. 63: ¶Des mendicans et leurs vanitez.
- Kap. 64: ¶Des conditions courroux et grandes mauluaitiez des femmes.
- Kap. 46: ¶De la puissance des folz.
- Kap. 65: ¶De la cure dastrologie.
- Kap. 66: ¶De celluy qui veult descripre et senquerir de toutes regions.
- Kap. 67: ¶De celluy qui ne veult estre fol.
- Kap. 68: ¶De ceulx qui nentendent point ieux.
- Kap. 69: ¶De limpacience daucuns qui ne veullent attendre et veullent mal faire.
- Kap. 70: ¶De limprouidence du temps aduenir.
- Kap. 71: ¶Des litigans ou plaidoyans en iugement.
- Kap. 72: ¶Des folz abhominables en parolle.
- Kap. 73: ¶De lestat et abus spirituel.
- Kap. 76: ¶De sote vaine et orgueilleuse iactation.
- Kap. 77: ¶Des ioueurs.
- Kap. 78: ¶Des folz supprimez
- Kap. 79: ¶Des cheualiers gensdarmes scribes ou practiciens.
- Kap. 80: ¶Des folles legations et messagiers.
- Kap. 81: ¶Des queux despanciers et gardeurs de celier en maison.
- Kap. 82: ¶De lexcessiue arrogance rustique.
- Kap. 83: ¶Du contempnement de pourete.
- Kap. 84: De celluy qui ne veult perseuerer en bien.
- Kap. 85: ¶Du contempnement ou mespri sement de la mort.
- Kap. 86: ¶Du grant contemnement de dieu ou mesprisement.
- Kap. 87: Des blasphemes contre iesucrist .
- Kap. 88: ¶De la playe et indignation de dieu.
- Kap. 89: ¶De la folle ou sote per⸗ mutation.
- Kap. 90: ¶De honnorer pere et mere.
- Kap. 91: ¶De la cauillation des prestres et ou choeur.
- Kap. 92: ¶De la grant ostentation dorgueil.
- Kap. 93: ¶Des vsuriers et fenera teurs.
- Kap. 94: ¶De la vaine esperance dauoir et succeder.
- Kap. 95: ¶De non obseruer les sainctz dimenches et festes.
- Kap. 96: ¶Eslargir de ses biens et sen repentir.
- Kap. 97: ¶Du vice de paresse.
- Kap. 98: ¶Des folz infideles.
- Kap. 99: ¶De la foy catholique inclination et de lempire.
- Kap. 100: ¶ Des assentateurs blandeurs flateurs/licherres/et escumeurs de court.
- Kap. 101: ¶ Des delateurs et vains raporteurs.
- Kap. 102: ¶Des faulsaires et frauduleux
- Kap. 103: ¶De lantecrist .
- Kap. 104: ¶De celluy qui taise verite.
- Kap. 105: ¶De retirer aucun bien faisant et de bien fait.
- Kap. 106: ¶De lobmisson de bonnes oeuures.
- Kap. 107: ¶Du loyer de sapience
- Kap. 109: ¶Du desprisement de son infortune.
- Kap. 110: ¶De la detraction des bons.
- Kap. 110a: ¶De limmoderee laide vile et orde turpitude de la table.
- Kap. 110b: ¶Des folz deffigurez et lar⸗ uez ou prenans dissimulee vesture.
- Kap. 112: ¶De la vraye description dhom me prudent.
- Kap. 113: ¶De la commendation ou recom mendation de philozophie.
- Paratext 22: ¶Concertation de vertuz auec⸗ ques volupte.
- Paratext 63: ¶Largument du premier acteur brant
- Paratext 23: ¶Lepigramme de locher au lecteur du liure.
- Paratext 25: ¶Lobiection de volupte blasman te vertu.
- Paratext 26: ¶La response de vertuz a voluptuosite.
- Kap. 108: ¶La nef latine ou barque socialle.
- Kap. 111: ¶Lexcusation de lacteur de ce present liure.
- Kap. 48: ¶De la nef socialle mechanique.
- Paratext 28: ¶De Nicolas renner et des en⸗ chanteurs.
- Paratext 32: ¶De la singularite daucuns nou⸗ ueaulx folz addition.
- Paratext 36: ¶De lordre de viure corrompue et que inordination est cause de la destruction de toutes choses.
- Paratext 60: ¶Sensuyt la table de ce present liure.
la sacree chaire de iustice. Il nestoit aucune
                                                    ardeur dauarice et la tourbe rustique muoit
                                                    point le gaing de sa rude pensee par commu⸗
                                                    tation de vsure. Il nestoit aucune famine
                                                    dor et ne le desiroyent point les rustiques que
                                                    maintenant desirent comme chiens affa⸗
                                                    mez desirent pain. il nestoit nul orgueil de
                                                    corps et nestoyent point les ornemens telz
                                                    que la tourbe ciuique porte. Mais mainte
                                                    nant les rustiques laboureurs/ boscherons
                                                    colones/ qui ne font aultre chose que labou
                                                    rer les terres daultruy ont commence a por
                                                    ter habitz orgueilleux pourtant que la vie
                                                    pristine est cheute et portent les villains che
                                                    ueux tors en neu crespes et calamistres.
                                                    Portent aussi habitz et vestemens mespartiz et
                                                    de diuerse couleur: bordez et sains dune fim
                                                    brie ou bordeure painte: et se la robe est blan
                                                    che ilz luy baillent bordure noire ou daul⸗
                                                    tre couleur: si que iamais le bort ne ressem⸗
                                                    ble au fons de la robe ou du manteau. Por
                                                    tent aussi en leurs manches figures inscul
                                                    pees en maniere estrange: et bonnes tuni⸗
                                                    ques: mais elles sont courtes. Ainsi la gent
                                                    vrbique a aprins des agricoles: cestadire
                                                    les gens des villes ont aprins de ceulx du
                                                    villaige vser de fraudes. En a retenu les
                                                    deceptions et tous maulx nouueaulx. Main⸗
                                                    tenant la gent rustique seule tient les deni
                                                    ers. Seule emple son sac de grant metal
                                                    or ou argent: et estudie aux richesses. Et
                                                    est vne grant honte dont vient tant morbi
                                                    de vie aux laboureurs et villaine condition
                                                    esbahy suis dont vient ceste soif et improbi
                                                    te aux hommes rudes et rustiques. Main⸗
                                                    tenant nous voyons que vng villain qui de⸗
                                                    uient riche incontinent est fait marchant aua⸗
                                                    ricieux. Et puis apres quil est marchant pre
                                                    stant a vsure: il acquiert de toutes pars et
                                                    estudie vser de noblesse: cestassauoir a acque
                                                    rir francz fiefz et terres nobles. Ainsi en no
                                                    stre temps nous voyons que les villains
                                                    ont tous les beaux noms et tiltres: et nont
                                                    point de simplesse ne de humilite en eulx Et
                                                    ne considerent point ce qui substancialement
                                                    est escript ou tiers de leclesiaste et icy mis
                                                    Que vne tresgrande et principale honte est
                                                    aux hommes rustiques laboureurs ou gens
                                                    de mestier querir tousiours choses trop haul
                                                    ¶Iadis souloit estre pourete vne gran⸗
                                                    de et si singuliere vertu que les saiges et an
                                                    ciens philosophes qui estoyent nez riches
                                                    et auoyent grandes richesses de succession
                                                    les donnoyent ou habandonnoyent pour
                                                    estre poures. Mais maintenant la chance
                                                    est retournee et dautant que la vertu de po
                                                    urete estoit prisee elle est maintenant con⸗
                                                    tempnee et reputee a vice. Parquoy lacteur
                                                    a voulu appeller folz ceulx qui desprisent
                                                    pourete et a fait contre eulx vne satyre:dont
                                                    le prolude dit. Pourete de tous est mainte⸗
                                                    nant fouye et par tout le monde trouuee:mais
                                                    tu denier plais en toutes places: et si le po⸗
                                                    ure gist par tout. Celluy nya qui mainte⸗
                                                    nant tant soit riche ne die auoir pourete et
                                                    ne desire le denier: cest adire lor et largent ou
                                                    aultres richesses. Ainsi de tous seulement
                                                    est mocque et desprise le poure et seul chasse
                                                    Et fault que le poure obeisse a chacun et
                                                    quil donne lieu a tous: le riche non pourtant
                                                    que le denier gist en son coffre qui de tous est
                                                    prise et honnore. Toutesfoys dit lescriptu⸗
                                                    re prinse a ce propos que pourete nest point
                                                    du genre des maulx et que les dons de ri⸗
                                                    chesse qui ne sont iamais entenduz et recon
                                                    gneuz offensent dieu. Et mieulx vauldroit
                                                    a lhomme estre purement poure que auoir
                                                    beaucoup de biens et ne recongnoistre point
                                                    celluy qui les luy auroit donnez. Mais la
                                                    pensee de lauaricieux vne foys astrainte et
                                                    liee tousiours conte or voit tousiours ar⸗
                                                    gent ou rentes. Et plus gracieusement ou
                                                    agreablement regarde lauaricieux lor que
                                                    le soleil qui nest pas signe de vertu et de bon
                                                    entendement.
                                                    
 
                